Marie Claire Maison

Un balcon sur la Méditerran­ée

Un cadre idéal pour mettre en valeur les collection­s.

- Par Daniel Rozensztro­ch Texte Isabelle Reisinger Photos Vincent Leroux/Temps Machine

De singuliers mélanges composent cet appartemen­t niçois qui surplombe la mer

Dans un immeuble classé qui s’avance sur la mer comme une proue de navire, deux architecte­s ont conçu leur appartemen­t autour de la vue spectacula­ire et composé de singuliers mélanges dans un esprit Riviera réinventé.

Architecte­s tous les deux, Paolo et Daniela partagent leur temps entre Milan et Paris où, bien souvent, ils ne font que se croiser. Lorsqu’ils se retrouvent vraiment, c’est à Nice, dans le calme du “triangle d’or”, entre la place Garibaldi, le cours Saleya et le vieux port, là où tout se fait tranquille­ment à pied, avec un perpétuel sentiment de vacances. La perle rare, ils l’ont trouvée dans un immeuble historique construit vers 1830, ancienne caserne des gardes du château qui surplombai­t la baie. Transformé en hôtel dans les années 50, puis à nouveau massacré dans les 70’s lorsqu’il est découpé en appartemen­ts étriqués, le bâtiment est aujourd’hui classé. D’où quelques problèmes quand le couple décide d’y créer un espace ouvert qui donne toute son ampleur à l’exceptionn­elle vue sur la mer : une poutrelle métallique arrivée par convoi au petit matin sur la promenade des Anglais et hissée par une grue sous le contrôle d’un ingénieur agréé n’est qu’une des nombreuses péripéties vécues par Paolo et Daniela. Une fois les cloisons tombées et aucun obstacle n’arrêtant plus le regard vers les trois balcons-terrasses et le bleu à l’infini, ne restait qu’à composer un décor à partir de… rien. Pas question de rapporter meubles et objets d’ailleurs, il fallait faire peau neuve. Un vrai régal pour ces deux chineurs émérites qui ont laissé libre cours à leurs obsessions de collection­neurs, en prenant garde pourtant de ne pas tout encombrer. Car ici, c’est un endroit à part, fait pour se ressourcer, où chaque escale est un moment privilégié.

Des heures à cuisiner les divins produits du marché.

 ??  ?? EN BAS. Dans l’entrée, un tableau à l’encre de Chine et fil rouge de Laure Mathieu est posé à même le sol. Au premier plan, un tabouret de Mathieu Matégot sert de sellette à une céramique de Vallauris signée Louis Giraud. Au fond, on aperçoit le...
EN BAS. Dans l’entrée, un tableau à l’encre de Chine et fil rouge de Laure Mathieu est posé à même le sol. Au premier plan, un tabouret de Mathieu Matégot sert de sellette à une céramique de Vallauris signée Louis Giraud. Au fond, on aperçoit le...
 ??  ?? EN HAUT. Dans la salle de bains, au-dessus du lavabo, trois armoires de toilette en métal décapé des années 30 et une lampe industriel­le en fonte d’alu.
EN HAUT. Dans la salle de bains, au-dessus du lavabo, trois armoires de toilette en métal décapé des années 30 et une lampe industriel­le en fonte d’alu.
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de long dessinée par Paola Navone pour A &G Bontempi, tout est à portée de main. Elle est prolongée par un meuble en aluminium signé Piet Hein Eek. Évier en marbre, réfrigérat­eur
Smeg, lampes industriel­les vintage en...
Dans la cuisine de cinq mètres de long dessinée par Paola Navone pour A &G Bontempi, tout est à portée de main. Elle est prolongée par un meuble en aluminium signé Piet Hein Eek. Évier en marbre, réfrigérat­eur Smeg, lampes industriel­les vintage en...
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Sur la table basse chinée en Avignon et composée d’un plateau en tôle posée sur la base d’un wagonnet de mine, une collection de faïences tressées de multiples provenance­s. À côté du canapé “Ghost” XXL (Paola Navone pour Gervasoni), un tabouret...
 ??  ?? Le coin repas : une table savoyarde en bois brut et des chaises en métal des années 50, éclairées par une grande lampe industriel­le, le tout chiné aux puces
du cours Saleya, à Nice. Au fond, une collection de barbotines de Vallauris des années 50 est...
Le coin repas : une table savoyarde en bois brut et des chaises en métal des années 50, éclairées par une grande lampe industriel­le, le tout chiné aux puces du cours Saleya, à Nice. Au fond, une collection de barbotines de Vallauris des années 50 est...
 ??  ?? On jouit d’une vue inoubliabl­e sur le balcon-terrasse protégé par une balustrade en fonte du XIXe. Sur la table Napoléon III en métal entourée de deux chaises Tolix des années 30, une lanterne d’Émile Tessier en faïence de Malicorne.
On jouit d’une vue inoubliabl­e sur le balcon-terrasse protégé par une balustrade en fonte du XIXe. Sur la table Napoléon III en métal entourée de deux chaises Tolix des années 30, une lanterne d’Émile Tessier en faïence de Malicorne.
 ??  ?? Dans le coin salon de la grande pièce à vivre, deux prototypes de chaises Eu/phoria dessinés par Paola Navone (Eumenes) sont entourés de fauteuils en osier peint en noir de Pierre Guariche. Entre les deux fenêtres, des poissons en céramique de Lejan...
Dans le coin salon de la grande pièce à vivre, deux prototypes de chaises Eu/phoria dessinés par Paola Navone (Eumenes) sont entourés de fauteuils en osier peint en noir de Pierre Guariche. Entre les deux fenêtres, des poissons en céramique de Lejan...
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 ??  ?? La “chambre podium” a été surélevée pour que l’on puisse profiter du jardin, planté à fleur de rocher. Sur les étagères de Mathieu Matégot, une collection de céramiques de Vallauris des années 50. Le lit est éclairé par deux lampes industriel­les de...
La “chambre podium” a été surélevée pour que l’on puisse profiter du jardin, planté à fleur de rocher. Sur les étagères de Mathieu Matégot, une collection de céramiques de Vallauris des années 50. Le lit est éclairé par deux lampes industriel­les de...

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